mardi 24 juillet 2007

Macondo

Macondo, c'est le village où Gabriel Garcia Marquez a situé l'action de son chef d'œuvre, Cent ans de solitude. C'est sa Colombie. Fantasmatique, fantastique et un peu folle aussi. Elle déborde de cette générosité décomplexée des auteurs Sud-Américains. Elle est est multiple, tour à tour grave et absurde, triste et prodigue. Elle se dérobe souvent dans son évidence, jusqu'à ce que vous la laissiez gagner du terrain, pour, peu à peu, vous envoûter totalement.

Cette littérature est finalement très fidèle à l'âme de ce continent protéiforme. Plein de contrastes et de paradoxes. Et du coup, en dépit des journées de voyages à travers les marais décrites par Garcia Marquez, Macondo n'est peut-être pas si loin que cela de Bogota. Tout juste le temps de traverser le mur du réel.

Je m'étais juré, il y a trois ans, de revenir en Colombie en sachant parler espagnol. Ce n'est toujours pas le cas. Ceci sera donc le carnet de voyage d'un muet, qui tentera de palier l'absence de la parole par une exacerbation de ses autres sens.

Je vais essayer, à travers mon objectif et ma plume de ramener de ce deuxième voyage, assez de choses pour continuer de, longtemps encore, me rappeler ce pays qui s'est construit sur le "jaune de l'or, le bleu des océans et le sang versé".