samedi 25 août 2007

Rencontre



Déjeuner avec Thierry, un attaché commercial de l'Ambassade de France. Excellent moment, et très, très instructif. Évidemment, je l'ai harcelé de questions sur la Colombie aujourd'hui. Et il ne s'est pas fait prié pour répondre de bonne grâce. J'ai donc appris, à ma grande stupéfaction, que la Colombie est la troisième plus forte croissance mondiale derrière la Chine et l'Inde. Que la bourse de Bogota, est l'une des plus rentables du monde. Ces dernières années le pays est même devenu un enjeu commercial majeur pour les pays de G8. En fait, l'économie est si prospère, que la Colombie négocie pour rembourser sa dette par anticipation.




Ce qui n'empêche une paupérisation certaine de la population. Le schéma de croissance est similaire à celui des États-Unis des années 80. On investit dans la machinisation. Résultat, le chômage explose, et la (petite) classe moyenne est grandement précarisée. Peut-être pas au point de se retrouver à vendre des cigarettes à l'unité aux feux rouges, mais suffisamment pour que l'épée de Damoclès pèse douloureusement sur les épaules des employés les plus modestes et des cadres moyens.





En résulte toutefois une certaine douceur de vivre. L'urbanisme a redessiné la ville autour d'espaces verts qui "poumonent" les blocs de ses grands immeubles de briques rouges qui hébergent ceux des classes moyennes encore épargnés par ce libéralisme triomphant à la Trump, qui est ici la norme.

Frère et sœur



Au risque assumé d'avoir l'air un brin gaga de mes gamins, mais j'ai une bonne excuse, c'est tout de même une scène qui rend gaga. Hein ? Non ?


vendredi 24 août 2007

Dans la rue




Un mur en briques rouges, parce que Bogota est une ville rouge. Lorsque nous étions venus en 2004, les édiles, dans leur bienveillante sagesse, venaient d'autoriser la reprise des opérations immobilières, après un moratoire de cinq années. Pour le plus grand bonheur de quelques aventureux entrepreneurs qui ont pu faire rapidement leur beurre dans la vanille. Résultat, la ville toute entière était un vaste chantier, où éclosaient des immeubles comme ceux-ci à tous les coins de rues. La frénésie semble s'être un peu apaisée, mais les techniques de construction restent les mêmes. Structure en béton, et remplissage des cloisons en briques. Le matériau est idéal. Accumule la chaleur aux heures les plus clémentes de la journée, et préserve du froid pendant la nuit. Parfaite adaptation aux caprices du climat de Bogota où, dit-on, les quatre saisons défilent en une journée. Avec une relative douceur toutefois – nous sommes proches de l'équateur, puisqu'aucun de ces immeubles ne disposent de système de chauffage. Tout juste une cheminée pour parer aux pires rigueurs de l'hiver austral.




Et au pied de ses immeubles, dans ses rues transversales qui viennent briser la belle régularité de ce plan en damier, tout droit hérité des meilleurs urbanistes U.S, surgissent de temps à autres, des survivances du vieux Bogota. Pour vous rappeler qu'ici, si vous êtes bien en Amérique, c'est au Sud que nous sommes.




Allez, une petite dernière pour la route... juste comme ça, shootée au vol, derrière les grilles d'une maison résidentielle dans la rue. Ne me demandez pas pourquoi toutes ces délicieuses nymphettes de celluloïd bronzaient ici, sous le chiche soleil de midi. Mais ça fait une une belle photo. Enfin... moi je trouve.

jeudi 23 août 2007

Sarah




C'est pour elle que nous sommes là. Comme on ne se connaît finalement que depuis quelques heures, je peux encore dire que ça en valait la peine sans me faire taxer de partialité. On nous a dit qu'elle avait son petit caractère, mais jusqu'à présent, elle n'a fait que sourire. Essentiellement à son frère, qui luifait se fendre la pêche dès qu'il s'approche.

Elias est fier et heureux d'être un grand frère. C'est lui qui m'a le plus ému. Son bonheur m'a secoué, et rendu, moi aussi, fier de lui. We're a Happy Family, comme disait le poète.

mercredi 22 août 2007

Au feu...



Ça y est, nous sommes arrivés. Impression de familiarité largement abusive, qu'encourage misérablement notre statut de vétérans et mes penibles bargouinages hispanophones, qui me permettent tout juste de commander un verre d'eau.

Le voyage s'est bien passé. Rapide, finalement. Plus surprenant toutefois, l'émotion sincère de retouver les visages familiers du Refugio, la pension où nous sommes descendus. Mais immédiatement, la sensation de retrouver de vieux amis (en dépit de la vénalité de nos rapports) nous a fait nous sentir bien. Un peu chez nous,au fond.

Du coup, pour fêter ça et se replonger dans le bain, direction le Carulla (le Monop' local), pour se concocter un apéritif à la colombienne – après tout, nous sommes Français, et il en va de l'honneur national, pour ainsi dire –, six pack d'Aguila et une bouteille d'Agua Ardiente. Et ben figurez-vous que c'était meilleur la première fois. Question de contexte sans doute...

Sur le chemin du supermercado, point principal de ravitaillement de ces faubourgs largement bourgeois de Bogota, une scène familière des carrefours de la capitale. Nous en verrons bien d'autres encore.

mardi 21 août 2007

Petit bonze


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Ultimes préparatifs avant l'envol demain matin de bonne heure. Petit passage chez le coiffeur "histoire d'être tout beau".

Ambiance zen, et sérieux quasi religieux du sujet de l'expérience. Expérience un peu extrême d'ailleurs. La coiffeuse s'étant lâchée sur la tondeuse. Pas grave. Ça repousse.

Le prochain post sera vraisemblablement depuis Bogota.