samedi 25 août 2007

Rencontre



Déjeuner avec Thierry, un attaché commercial de l'Ambassade de France. Excellent moment, et très, très instructif. Évidemment, je l'ai harcelé de questions sur la Colombie aujourd'hui. Et il ne s'est pas fait prié pour répondre de bonne grâce. J'ai donc appris, à ma grande stupéfaction, que la Colombie est la troisième plus forte croissance mondiale derrière la Chine et l'Inde. Que la bourse de Bogota, est l'une des plus rentables du monde. Ces dernières années le pays est même devenu un enjeu commercial majeur pour les pays de G8. En fait, l'économie est si prospère, que la Colombie négocie pour rembourser sa dette par anticipation.




Ce qui n'empêche une paupérisation certaine de la population. Le schéma de croissance est similaire à celui des États-Unis des années 80. On investit dans la machinisation. Résultat, le chômage explose, et la (petite) classe moyenne est grandement précarisée. Peut-être pas au point de se retrouver à vendre des cigarettes à l'unité aux feux rouges, mais suffisamment pour que l'épée de Damoclès pèse douloureusement sur les épaules des employés les plus modestes et des cadres moyens.





En résulte toutefois une certaine douceur de vivre. L'urbanisme a redessiné la ville autour d'espaces verts qui "poumonent" les blocs de ses grands immeubles de briques rouges qui hébergent ceux des classes moyennes encore épargnés par ce libéralisme triomphant à la Trump, qui est ici la norme.

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