lundi 27 août 2007

Vive la France !



Ici les mentalités évoluent, mais doucement. Le plus souvent, les vieux réflexes prédominent.

Aujourd'hui, profitant d'une nette amélioration du temps, qui est passé de "pluvieux" à "fortes probabilités d'averses", nous sommes allés faire une petite sortie sans frais chez Maku, le marchands de saloperies pour touristes, qui est à quatre pâtés de maisons de la pension de famille.




Et comme c'est sur le chemin, on en a profité pour faire un stop chez Jacques. Le coin est nettement plus chic que celui où nous habitons. Les larges avenues hébergent des magasins de luxe, fréquentés par la grande bourgeoisie locale.




La pâtisserie française de Jacques, ne dépare pas dans le quartier. Pas vraiment qu'on soit en manque de la France au point d'avoir un besoin vital d'un croissant au beurre. Nous ne sommes pas partis depuis suffisamment longtemps, pour que le plaisir toujours douteux de retrouver des français à l'étranger, le soit moins. Mais bon... Et puis quoi ? Jacques est une institution à Bogota. Installé depuis 95, sa boutique ressemble à un boudoir pour poupées Barbie, qui aurait été relookée par Pierre et Gilles. Une sorte de meringue sculptée, au mauvais goût très sûr. Le maître des lieux, impeccable dans ses costards italiens fabriqué à Medellin et ses liquettes anglaises tissées en Colombie, affiche une classe un peu trop tapageuse pour être franchement honnête.




Et de fait, l'ami Jacques est un sacré coco. Sa très select clientèle lui assure un réseau de protection tout à fait suffisant, pour lui permettre de traficotter de la devise à droite à gauche. Rien de méchant. Voyons ça comme de l'économie de subsistance. Évidemment, au prix très largement surévalué où il vend ses viennoiseries qui ne le sont pas moins, on pourrait penser qu'il n'a plus besoin de se livrer à ce genre de gamineries, mais misons sur son amour du sport. Il nous a proposé la botte sans complexe, en précisant sur un ton badin, que si "on le nique", en deux coups de fil, il peut nous faire retirer nos enfants. Honnêtement, j'en doute. Mais l'aplomb avec lequel il a proféré sa menace a des relents de moustaches de sicarios machonnées à la coca, le flingue en poche, et la dosette de blanche avec la petite cuiller à priser pas trop loin non plus.

Du coup, son croissant m'est un peu resté sur l'estomac. Pas sûr que je ne le gerbe pas d'ici à ce soir.

Bon, allez... pour la route, juste parce que je l'aime bien celle-là, je vous mets cette photo de mon acrobate préféré.



1 commentaire:

Natte a dit…

Elias joue les casse-cou? Que ce soit en France ou en Colombie!!!

Tu as raison, elle est très chouette cette photo de ton fils.

Dans un an ou deux, tu y rajouteras celle de ta fille qui voudra imiter son grand frère...

Provision d'arnican en perspective...

Biz