dimanche 26 août 2007

Bordel un dimanche de pluie.



On peut, je crois, dire qu'il fait sur Bogota un temps de merde. Pluie depuis ce matin sans discontinuer. Déjà qu'ici les dimanches sont longuets... mais heureusement, rendez-vous avec Michelle, Jaime et les enfants, au Parc 93.




Ici, les rues, parcs, etc... n'ont pas de noms, mais des numéros. Les locaux vous soutiendront qu'on y gagne largement en pratique ce qu'on y perd en romantisme. Soit. Il est vrai qu'avec un peu d'habitude, ça aide à se repérer. Sauf quand on n'a pas la mémoire des chiffres. Comme moi. Sinon, facile : la montagne borde la ville sur l'Est, et la culmine de quatre ou cinq cent bons mètres de dénivellé. Inratable. Les avenidas sont orientées est-ouest, les calle nord-sud (à moins que ça ne soit l'inverse), et les transversales, sont les passages qui redécoupent les grand blocs disposés en damier. Bon bref, rendez-vous avec Michelle et la famille à El Coral Gourmet. Gourmet ça veut dire haut de gamme. Rien à voir avec un vulgaire Indiana Café. Ici, la viande, c'est matière sérieuse. On a la main toujours lourde, comme avec cette sorte de bienveillance presque campagnarde. Vous savez, celle de la Tatie de la ferme qui vous demande quand refusez la troisième platrée si vous êtes malade, ou si c'était pas bon.

Les gamins, enfin surtout les deux grands, ont retourné le resto. Un déjeuner résolument n'importe quoi, entre cours de langues, jardin d'enfants et asile d'aliénés. Juste ce qu'il fallait pour sauver la journée.




Le retour, comme de bien entendu, s'est fait en taxi. Ils sont des dizaines de milliers à circuler dans les rues de Bogota. Et sur eux courent pas mal de bruits inquiétants. Certains locaux refusent même d'en attraper à la volée, pour des raisons de sécurité. D'ailleurs, un peu partout, on vous déconseille de vous y risquer. On l'a pourtant fait plusieurs fois sans que rien ne nous arrive. Enfin... de jour seulement. On ne sait jamais.

Car il est un fait que pendant longtemps, du temps de la splendeur des cartels, les compagnies de taxis étaient un bon moyen de blanchir de l'argent. Du coup, on ne savait jamais quel genre de bonhomme était assis sur le siège du conducteur. On dit même que ça a été un plan de reconversion assez populaire chez les redoutables sicarios – les tueurs à gages qu'employaient les narcos. Depuis que le commerce de la drogue s'est fait plus discret, ou disons, moins tapageur, ce n'est plus nécessairement le cas. Il n'en reste pas moins que les gens préfèrent appeler, ou faire appeler un taxi. On ne sait jamais.




Retour pour la siesta. Une photo, prise à la demande de mon fils. Il est un grand frère génial, un petit garçon merveilleux (ouais, ça va... ça va... je sais...), mais même si il aime sa petite sœur, avoir un peu sa maman pour lui tout seul, c'est bien aussi. C'est bien surtout, en fait.

3 commentaires:

Natte a dit…

Chouette le blog du Papa...

et géniale la photo de Flo et Elias..

Plein de pensées pour vous et la famille réunie.

Gros bisous à partager entre grands et petits

Natte

Anonyme a dit…

Bravo à vous et félicitation pour cette nouvelle venue!
La prochaine fois que vous devez partir en colombie passez moi un coup de fil ...
J'ai des amis qui y sont restés trois ans et ont pas mal de connaissances ...notamment sur Bogota
Au plaisir de vous revoir tous les quatres
grosses bises
yann

Unknown a dit…

Magnifique cette photo d'Elias et Flo dormant côte à côte. Elle est pleine de douceur et de tendresse. Un très joli instant "volé" !