lundi 10 septembre 2007

Cartagena de Indias



Je déteste.

Sommes arrivés à Carthagène pour un séjour de six jours. Nous logeons à l'hotel Carribe, palace pour vieux colombianios con mucho diñero.
Comment mieux vous le décrire qu'en vous demandant d'imaginer que le Pacific Princess de "La croisière s'amuse" s'est échoué ici, et a enflé jusqu'à trois mille chambres et quelques. Un mélange de classe coloniale et de toc en stuc.




Il règne sinon, une chaleur abjecte. Un taux d'humidité dans l'atmosphère qui vous maintient dans une moiteur poisseuse particulièrement pénible. Le soleil délave le ciel et la lumière est trop dure pour de bonnes photos. Je me claquemure sous les bouches à clim' de l'hotel, me trempe le cul dans la piscine et m'imbibe de bières glacées. Il n'y a que ça à faire. Et comme Internet n'est pas en libre accès, je me sens un peu oppressé. Sale temps pour les nerds !




Comme je ne sens ni la ville, ni les gens, il est probable que les rares prochains posts ne soient guère bavards. Le lieu ne m'intéresse pas vraiment. Il y aura sans doute quelques clichés pour alimenter le blog. C'est notamment le coin des pélicans. Qui ont l'air d'être les représentants les moins collants de la faune locale.

Côté syndicat d'initiative, il y a la vieille ville, pour moitié restaurée et qui est une sorte de Candelaria en couleurs, où le moindre mec qui transpire est marqué pigeon pour des vendeurs à la colpo particulièrement insupportables et insistants. Même dans le souk de Marrakech, les vendeurs sont moins lourdingues.




Quant aux autres coins, c'est misère au soleil des Caraïbes.




Pour le reste – comme le quartier de Bocagrande, où nous logeons (comme 99.99% des touristes) – la ville est un exemple parfait d'architecture vulgo-littorale. À la fois tape-à-l'œil et sans style.

Il va sans dire que seule la vieille ville mérite un minimum d'attention, mais faire des photos de cartes postales m'emmerde. Allez sur flickr, tapez "Cartagena", et vous en aurez à la pelle. Même ma mère ne pourrait pas rater sa photo mucho typico ici.




Je pense que ce qui me gêne le plus c'est qu'à Bogota, je suis un étranger, mais qu'ici, à Carthagène, je suis un touriste. Et qui plus est un touriste, avec tout ce que ça implique de pigeonable pour le local moyen, qui ne manque jamais d'essayer de nous gruger à un moment ou à un autre.




Alors, ouais, je sais ce que vous vous dites... "Quel trou du cul de se plaindre ! Il est dans un palace aux Caraïbes, pendant que nous, on attaque tout juste la rentrée."
Hé ben, disons que c'est ça, ma définition du luxe.

Bon... allez... cinq jours avant notre retour à Bogota. See you then !


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Eric !

De la chaleur, la mer, une piscine, de la bonne bière et le tout en bonne compagnie, t'as raison c'est vraiment trop nul comme vacances. Et Flo qui en rajoute une couche en vous traînant en ville en pleine chaleur... J'espère au moins que vous avez droit à des soirées dansantes à l'hôtel ! ;-)
En tous cas bravo pour ton blog. Les photos sont superbes !

Bonne fin de séjour !
Biz
MArion

lahire a dit…

Je comprends cette sensation désagréable de passer pour un touriste ("riche") mais ne t'arrêtes pas de faire des photos !
Quand on fait des photos dans la rue (en particulier dans un pays ayant un autre niveau de vie) on passe d'autant plus pour un touriste mais, nous, on sait que tes photos en valent la peine !

Anonyme a dit…

Quand même, quel trou du cul de se plaindre ! Il est dans un palace aux Caraïbes, pendant que nous, on attaque tout juste la rentrée...
...
Enfin, c'est elle qui nous attaque plus qu'on ne l'attaque pour être tout à fait honnête...
Profitez en quand même et bises au reste de la famille !!!