vendredi 14 septembre 2007

Jusqu'au bout !



Dernière journée à Cathagène.

Bon... OK, je déteste pas tant que ça finalement. La ville a un certain charme, il faut l'admettre, tout comme le Carribean Way of Life.



Reste bien sûr la chaleur accablante. Moite et poisseuse. La bonhommie vénale des gens est particulièrement irritante. Mais, il est vrai que la misère, même au soleil, pousse partout aux mêmes extrémités.




Cela bien que nous n'ayons vu durant notre (bref) séjour, aucune manifestation d'indigence totale. Seulement cette pauvreté persistante, mal endémique de cette Colombie qui affiche pourtant crânement sa réussite, et qu'il est bien plus commode de ne pas guérir tant que la pression populaire ne l'exige pas plus que cela.




En cela, l'instruction est le point focal du problème. Ici, l'école publique existe, bien évidemment, mais son niveau est tel, que tout le monde essaie d'envoyer ses enfants dans les écoles privées. L'éventail est large, et chacun tente de grapiller une ou deux chances de plus pour ses enfants. Le fossé est là toutefois. Presque personne ne parle anglais, par exemple. Dans une ville qui vit à 90% du tourisme, c'est insolite.

Pas même le... mais oui...




... le cocher de la calèche que nous avons prise pour un tour de ville nocturne. Je vous l'avais dit : dissolution complète dans le néant touristique.




Une petite semaine au soleil des Caraïbes qui s'achève donc demain midi, pour un retour à Bogota. Le gap promet d'être important, tant l'impression d'avoir visiter un autre pays est patente. Même les visages que l'on croise dans la rue sont si différents.




Ici, l'échelle inavouée des métissages fréquentables n'a plus court. Obligé.




Presque l'histoire d'un autre peuple au fond, même si tous croient en le même dieu.




Encore qu'en Colombie, l'église catholique perde quotidiennement des fidèles, au profit de mouvements charismatiques, tels que les adventistes, pentecôtistes, etc..., plus proches des préoccupations des Colombiens. Charnelles notamment. Après tout nous sommes payés pour savoir quelles sont certaines des conséquences des commandements de Rome sur le quotidien des plus défavorisés d'entre-eux.




Ce soir l'orage a éclaté au-dessus de la mer, sous un ciel indigo profond. Le vent, venu de la mer des Caraïbes, secouait le plumeau émeraude des cocotiers qui dominent le paseo de la plage d'une bonne trentaine de mètres.




La nature ici demeure prodigue, offre fruits et poissons en abondance aux locaux, comme aux pauvres crétins de touristes venus de l'autre côté de l'Atlantique. Une fois encore nous avons pris ce que ce pays a bien voulu nous donner, essayons donc de lui rendre un peu. Au moins l'hommage qu'il mérite.

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